lundi 3 décembre 2012



Chronicle


Chronicle est la petite surprise de fin d'année qui tente de concilier le thème des supers héros teenage et une réalisation en found footage c'est à dire en caméra embarquée.
L'histoire, plutôt simpliste, est celle de trois adolescents  (un looser, un intello et un beau gosse) qui vont se retrouver doté d'un don de télékinésie. Nos trois larrons vont essayer d'apprivoiser ce pouvoir mais leurs vies personnels va tout compliquer.

Mon avis :

Chronicle en a finalement étonné plus d'un. L'affiche et le teaser qui laissaient présager un nanard pour adolescents est en faite un peu plus subtil qu'il n'y parait et la réalisation assez réussie.
Déjà, un des points forts du film est son visuel. Les effets spéciaux sont utilisés avec modération, juste ce qu'il faut pour rester plausible et conserver l'aspect réaliste qui sera l'objectif de la réalisation.
Les acteurs sont aussi assez convaincants. Leurs personnages sont les stéréotypes d'un système Américain rude et injuste, plus proche de l'univers de Ken Loach que d'un Marvel de Walt Disney. 
Michael B Jordan en particulier nous fait sourire lorsqu'il s'émerveille devant ses nouvelles capacités que nous avons tous rêvé jeunes.
Le scénario finalement n'est pas si mal non plus. Une bonne dynamique règne durant les 84 petites minutes du film. On finit par tolérer les deux trois facilités d'histoire comme la découverte de leurs dons qui restent totalement énigmatique.
Il y a cependant une grosse déception. Celle d'avoir voulu s'accrocher à la réalisation found footage (à l'instar de bon nombre de films), qui impose de lourdes incohérences de scénario et finissent par agacer. Qui donc si il arrivait à voler, passerais son temps à ce filmer ? Même lorsqu'il est tranquille dans sa chambre ??? D'ailleurs la réponse dans le film "je ne sais pas" lorsqu'on demande à un des héros pourquoi il s'acharne à filmer une simple conversation avec son pote est très lourde de sens et mets le doigts sur l'impasse de ce concept.

Chronicle est un bon divertissement qui évoque les rêves de jeunesses avec un goût amer des difficultés de la vie. C'est un film grand publique, sorte de conte des temps modernes. Certains peuvent y voir une vaste métaphore du problème des drogues.

Fiche technique :

Réalisation : Josh Trank
 
Acteurs principaux : Dane Dehaan, Alex Russel, Michael B. Jordan  
Nationalité : Américaine, Britannique
Budget : 15 000 000 $
Année de production : 2012


Vincent Bridet

vendredi 9 novembre 2012



Prometheus

Prometheus c'est le blockbuster de la fin d'année. Episode source de la mythique trilogie Alien de Ridley Scott, l'histoire se déroule avant la venue du lieutenant Ripley. Une équipe découvre la possible présence de vie intelligente aux confins de l'univers sur un satellite planétaire. Un vaisseau y est envoyé pour prendre contact...

Mon avis :

Prometheus c'est 150 millions de dollars, Ridley Scott en réalisateur et des acteurs comme Charlize Theron ou Michael Fassbender. Du lourd me direz vous? Et bien non.
Visuellement le film est assez beau. Rien à dire sur les effets spéciaux dignes de l'année 2012, qui tranchent avec les anciens volets. C'est d'ailleurs l'atout principal du film qui lui offre une place dans le box office avec les autres superproductions américaines.
Mais sur le reste, rue-du-cinéma est très déçu. L'histoire est un cliché du film de science fiction, et apporte plus de questions que de réponses sur les Alien, allant jusqu'à se contredire. Si les acteurs sauvent les apparences par leur charisme, on ne se fait aucune illusion devant ce film : c'est la machine à sous.
Le lien avec Alien est le prétexte pour remplir les salles, mais Prometheus qui aurait été correct s'il avait été indépendant sera au final un échec dans la saga.
La qualité visuelle suffit à en faire un bon divertissement et Ridley Scott aurait du renoncer à jeter Alien dans la boue du grand public. 

Comme conclusion, je citerai une description de Julien Jouanneau dans l'Express, qui s'attarde sur un détail pour donner une vision globale :
" Le Space Jockey (le méchant) est dévoilé plein écran, humanoïde albinos nu de trois mètres, aux muscles en mousse et regard de morue, stoïque au bord d'une chute d'eau. Et ce Fantômas de l'espace, sosie du moine de Da Vinci Code, et d'un Chevalier Sith, avale une espèce de barbiturique intersidéral. Comme du vulgaire papier toilette, il se désintègre dans l'eau pour créer l'humanité. Le fan lui se liquéfie." 

Fiche technique :

Réalisation : Ridley Scott
Acteurs principaux : Charlize Theron, Michael Fassbender, Noomi Rapace
Nationalité : Américaine
Budget : 150 000 000 $
Année de production : 2012

Vincent Bridet

 

dimanche 28 octobre 2012




Iron Sky

Impossible d'éviter Iron Sky pour les amateurs du genre tellement le trailer faisait mourir de rire et d'impatience. L'histoire donne le fond : des nazis qui auraient survécu sur la lune projettent de conquérir la terre. On y suit un cosmonaute afro-américain (forcément!), James Washington,  découvrant la base nazie : "Soleil Noir".
Les nazis, survivant depuis la fin de IIème guerre mondiale, ont gardé intacte leurs soif de vengeance mais manquent de moyen pour lancer une invasion. Et même leurs principes se sont humanisés tel le montre Renate Richter professeur et spécialiste de la terre.
L'arrivée de l'Américain va tout bouleverser.

Mon avis :

Iron Sky a tenu ses promesses.
Dès les premières minutes, la qualité visuelle impressionne. Iron Sky, préparé dès 2006 avec des moyens de Finlande, Allemagne et Australie veut nous en mettre plein la vue, et sur ce point il s'en sort pas mal !
Avec le budget obsolète de 7,5 millions de dollars,  les effets spéciaux sont hallucinants, comparables aux blockbusters produits à coup de centaines de millions.
De l'exploration lunaire du début jusqu'à la bataille spatiale finale, le film n'arrête pas d'enchainer des prouesses graphiques.
Mais Iron Sky est avant tout une comédie, qui ose dépoussiérer le fameux thème des OVNIs du IIIème Reich. Aucun sérieux n'est admis dans ce pamphlet contre la guerre, les régimes et l'intolérance, chacun en prend pour son compte. L'humour y est une arme fusillant tous ce qu'elle peut, un humour d'Européen qui ne se donne aucune limite (exemple de Sarah Palin présidente des USA!).
Même les acteurs sont crédibles, en particulier le grand Götz Otto ou la ravissante Julia Dietze qui ont trouvé le ton juste.

Ce film, pensé, produit et regardé par des fans, aura régalé ces derniers. Iron Sky est une provocation contre les superproductions d'Hollywood, une farce finlandaise réalisée avec passion pour les amateurs du genre.


Fiche technique :

Réalisation : Timo Vuorensola
Acteurs principaux : Götz Otto, Julia Dietze, Udo Kier
Nationalité : Australien, Finlandais, Allemand
Budget : 7 500 000 $
Année de production : 2012
Vincent Bridet



mardi 23 octobre 2012


Shining

Stanley Kubrick, Stephen King et Jack Nicholson, que dire de plus? Shining, c'est la rencontre de trois génies différents pour une perle dans le genre fantastique horreur.
L'histoire se déroule dans un hôtel, perché sur une montagne et fermé l'hiver. Jack Torrance en est le gardien pour trois mois avec son fils et sa femme. Trois long mois, durant lequels Jack compte écrire un livre alors que son fils Danny semble effrayé par l'établissement, une frayeur qu'il ressent à sa manière...

Mon avis :

Shining c'est un des monuments du cinéma, aussi connu qu'apprécié. La réalisation de Stanley Kubrick a fait la renommée de ce dernier. Déjà, l'utilisation de la caméra est révolutionnaire, Kubrick donne la recette à tous les réalisateurs de film à frisson : le travelling en point de vue subjectif qui intimise les situations ou encore les scènes figées qui marquent l'horreur. Les décors de ce huis clos sont soignés, mélange des 70' et de nature, en particulier le fameux labyrinthe.
Les acteurs ont marqués aussi leurs temps. Jack Nicholson, fidèle à son talent, semble destiné pour ce rôle. Mais n'oublions pas Shelley Duvall et le jeune Danny Lloyd qui sont bouleversant dans leurs rôle respectifs en lutte contre le père de famille.
Le scénario est à l'origine un best seller de Stephen King. Plus besoin de présenter le maître du roman d'horreur, à l'origine de nombreuses réussites cinématographiques comme La ligne verte, Misery, Carrie au bal du diable, Christine, Ca et bien d'autre. La richesse des personnages, le cadre intime et la dose très parcimonieuse de fantastique font la marque de fabrique de l'écrivain.
Enfin, si ça ne suffisait pas, la musique vient de Berlioz, Penderecki et Ligeti principalement, grands compositeurs qui ajoutent leur dose à l'angoisse.

Si vous n'avez pas vu Shining alors vous ne savez pas ce qu'avoir peur devant un film signifie. Il n'y a pas d'humour, pas de légereté et malgrés tout très peu de sang. La réussite de Shining c'est l'utilisation de techniques qui annoncent le cinéma d'horreur du XXème siècle sans se flétrir dans un trop plein de gore. Tout est précis, réfléchis dans cette descente aux enfers et au final Shining est plus qu'un film : une véritable oeuvre d'art.

Fiche technique :

Réalisation : Stanley Kubrick
Acteurs principaux : Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd
Nationalité : Britannique
Budget : 19 000 000 $
Année de production : 1980 

Vincent Bridet

lundi 22 octobre 2012




Brazil

Brazil, c'est le coup de coeur de notre rédacteur de rue-du-cinéma. Ce chef d'oeuvre de Terry Gilliams, est devenu une des références du genre fantastique.
L'histoire se déroule dans un univers technocratique, où l'Etat est devenu totalitaire à travers l'administration.
On y suit Sam Lowry, un bureaucrate qui va tenter de corriger une erreur commise par un ministère. Dans sa lutte pour la justice, il sera au fur et à mesure confronté à l'Etat omniprésent. Mais dés qu'il le peut, Sam fuit ce monde pour ses rêves où il cherche à atteindre un ange...

Mon avis :

Le film est un chef d'oeuvre sur tous les points.
L'histoire, rêve de l'ancien Monty Python Terry Gilliams, est une satire de la société, en particulier de ses inégalités et de ses injustices. Chaque scène revêt un aspect symboliste et possède différents sens de compréhension. La fin est incroyable de logique, tout ce qui était flou et improbable devient évident.
La réalisation est magnifique. Le film sortit en 1985 n'a pas pris une ride et les effets spéciaux rapellent Georges Meliès par leur simplicité et leur élégance. Sans jamais en faire trop, l'univers rétro futuriste est cohérent pour donner une vision unique du XXeme sciècle.
Le thème musical est une reprise de "Brazil" de Ary Barroso. La transcription de Michael Kamen est pleine de douceur et d'exotisme, elle correspond à la nonchalance de Sam Lowry dans son monde froid et désillusionné. 
Enfin les acteurs sont la cerise sur le gâteau. Jonathan Pryce est plein de naïveté sorte de Candide moderne face à Kim Greist en femme blasée de la vie et de ses déroutes. Notons la présence de Robert de Niro ou encore de Ian Richardson.


Un film culte dans lequel cohabitent l'humour, la surprise et la fragilité. Terry Gilliams nous offre ici un instant de poésie à voir et revoir 

Fiche technique :

Réalisation : Terry Gilliams
Acteurs principaux : Jonathan Pryce, Robert de Niro, Kim Greist
Nationalité : Britannique
Budget : 15 000 000 $
Année de production : 1985

Vincent Bridet

lundi 15 octobre 2012




 Sucker Punch

Le petit nouveau de Zack Snider est sortit dans un battage médiatique inévitable. Impossible de passer à coté de cette grosse production, pleine d'effets spéciaux comme on les aime.
L'histoire commence simple, Baby Doll se voit interner dans un hopital psychiatrique aprés avoir vainement empêché son père de la violenter elle et sa soeur. Mais arrivée dans l'asile, les évènements prennent une toute autre tournure, en effet Baby Doll et ses compagnes de cellules vont s'affranchir du temps, de l'espace pour échapper à la réalité de leurs situations.
Ainsi les cinq jeunes filles, motivées par Baby Doll, vont partir en guerre contre des samouraïs géants, des robots ultras futuristes, faire une chevauchée pendant la guerre mondiale, dresser un dragon (enfin essayer...) et lutter contre tous ce que vous n'avez jamais osé imaginer face à groupe de mannequins. Bien sûr, tous cela ce passe dans leurs imaginaires et symbolise les difficultés dont elles font face dans leurs quête de liberté.


Mon avis :

Le résultat est surprenant.
On a une sorte de chef d'oeuvre des fantasmes masculins qui réunis tous les ingrédients du genre : des filles canons, des univers incroyables et beaucoup d'action !
Les effets spéciaux sont particulièrement réussis, on enchaine tous les stéréotypes de films fantastiques en 1h50.  La qualité de réalisation rappelle Wachmen, avec une ambiance sans tabou, glauque mais pourtant très propre d'image : ils ont mis les moyens, y a rien à dire !
Les acteurs font leurs job aussi. Bon franchement, on ne leur demande pas grand chose, mais chacun et chacune est crédible dans son rôle.
Le seul bémole apparaît dans le scénario. Même si l'on est tenu en haleine, il semble que tous l'histoire soit prétexte à nous en mettre plein la vue sans véritable objectif. La chute d'ailleurs  reste mystérieuse, une sorte de mise en abîme que seul Zack Snyder aurait comprise, qui laisse un peu sur sa fin

Un bon film à voir sans hésiter pour ce qu'il a de beau sans se poser de questions. On passe un agréable moment et une bonne claque visuelle !

Fiche technique :


Réalisation : Zack Snider
Acteurs principaux : Emily Browning, Abbie Cornish, Jena Malone
Nationalité : Américaine
Budget : non divulgué
Année de production : 2011

Vincent Bridet

The Cabin in The Wood

The Cabin in the Wood est la nouvelle pépite de 2012 dans le genre épouvante. Instantanément reconnue par les critiques, il fallait que rue-du-cinéma vous la présente.
Après 15min de film, on semble être devant un cliché du film d'horreur avec notre bande de cinq amis allant dans une cabane en bois perdue au milieu de nulle part. Et alors tout ce met en place, et même la caricature prend son sens.
Mais qui  a-t-il donc dans cette cabane ?
Vous aimez les loups garous? Les démons? Vous préférez une revenante? Ah non, je vois, vous êtes plus Kracken, gros monstre quoi?? Et une petite horde de zombies, ça ne se refuse pas non plus ? !!! Eh bien il y a un peu de tous ça, et bien plus encore !

Mon avis :

Quand on arrive à la fin du film, on est sacrément calmé!
D'un point de vue graphisme, The Cabin in The Wood est correcte. Avec les malheureux 30 millions de dollars de budget (on est loin des 150 millions d'un Promotheus), la qualité sans être une révolution est  satisfaisante. Surtout en considérant la masse d'effets qui tombe sur le spectateur, croyez moi ils n'y sont pas allés à la petite cuillére!
Le jeux des acteurs est aussi appréciable, chacun et chacune se fait plaisir dans son personnage et l'on passe facilement du frisson aux fous rire, avec des dialogues cultes, bien révisés.
Enfin, le scénario est véritablement ce qui a séduit rue-du-cinéma. L'histoire, prend de nombreux virages  et ce qui semblait être trop simple, s'avère parfois un peu plus subtile. Notons, qu'au deux tiers du film toute l'action s'embrase avec un déchaînement visuelle extraordinaire et surtout inespéré pour un film de ce budget.
Amateurs de films d' d'horreurs, vous en avez marre des cabanes et maisons perdues ou quelques monstres trainent des pieds, attendez de voir celle-ci !

Conclusion : débrouillez vous mais regardez le ! Au milieux des nanards ou des séries B, Cabin in  The Wood apparaît comme une des grandes sorties épouvante/horreur de l'année avec un talent de réalisation ou se méle humour et sursaut.

Fiche technique :

Réalisation : Drew Goddard
Acteurs principaux : Kristen Connolly, Chris Hernsworth, Anna Hutchison
Nationalité : Américaine
Budget : 30 000 000 $
Année de production : 2011

Vincent Bridet